Avortements clandestins : Les femmes handicapées actives brisent le silence…

Avortements clandestins : Les femmes handicapées actives brisent le silence…

août 18, 2022 1 Par MBOLO Team

Avortements clandestins

Levons le tabou et agissons

Agissons pour préserver la santé de la femme

Des milliers de grossesses indésirées surviennent au Cameroun chaque année, aussi bien chez les femmes que chez de jeunes filles. Plusieurs d’entre elles, stigmatisées par la société et préoccupées par leur avenir, font souvent recours à un avortement non sécurisé pour mettre fin à la grossesse et parfois au péril de leur vie. « C’est souvent la seule solution qui s’offre à elle. »

Face à l’ampleur de ce fléau, et à ses conséquences néfastes sur la santé et la vie des femmes, AFHAC et DYNAMIC FEMMES, des organisations de la société civile qui œuvrent pour la promotion de la santé sexuelle et reproductive de la femme, se sont engagées à contribuer à l’éradication de ce fléau, à travers un projet intitulé « Mobilisations communautaires pour l’activisme en matière d’avortement dans les régions méridionales du Cameroun. »

En effet, ce projet permettra de rendre effectif l’implication des communautés à la base, dans la protection de la santé et de la vie des femmes, l’exercice de leurs droits sexuels et reproductifs.  Il permettra de mobiliser les filles, les femmes et toute la société sur la problématique de l’avortement, afin qu’ils se l’approprient, s’y engagent, collaborent au sein des communautés, pour la lutte contre les avortements clandestins et à risque. Tout ceci stimulera le développement d’interventions axées sur le changement des normes sociales au sein des communautés, au sein desquelles les informations sur l’avortement sont peu diffusées, le sujet même demeure tabou, le dialogue, l’engagement citoyen, l’activisme et les interventions communautaires sont inexistants. Toutes choses qui rendent par conséquent nécessaire, la création des espaces de parole et d’activisme.

AFHAC et DYNAMIC FEMMES se sont données pour mission de mener des actions d’information, de sensibilisation et de mobilisation, visant à intéresser les populations et les communautés à la base au sujet des avortements, et à susciter leur engagement contre les avortements clandestins.

L’objectif au terme du deuxième semestre de ce projet est d’Identifier et installer 56 leaders communautaires dans les régions cible du projet, qui assureront des débats et l’activisme au sein de leurs communautés au sujet des avortements clandestins et à risque.

L’ASSOCIATION DES FEMMES HANDICAPEES ACTIVES DU CAMEROUN (AFHAC) chargée de la mise en œuvre du projet dans la région du centre a multiplié les rencontres avec des leaders communautaires de cette région pour les sensibiliser sur ce phénomène, et susciter leur engagement contre les avortements clandestins et pour la promotion de la santé sexuelle et reproductive des femmes.

Quatorze leaders communautaires composés de : leaders religieux (prêtres, pasteurs, Imams), leaders d’associations communautaires (leader des groupes ethniques, responsable d’OSC, leaders de groupes clés) et leaders locaux (chefs de quartiers) ont été identifiés et installés dans la région du centre; notamment dans les départements du Mfoundi et du Nyong Et So’o.

Mme Bonong, Chefferie de Nkodenqui 1 EST

L’équipe de l’AFHAC n’a ménagé aucun effort pour la réussite de cette activité. Elle a été tour à tour dans la communauté Bamougoum, à la chefferie de Nkodengui 1 EST, à la chefferie d’Obeck pour ne citer que celles-là.  Toutes ces communautés ont apprécié l’initiative et ont pris l’engagement à collaborer pour l’activisme en matière d’avortement ; Mme Bonong, Chefferie de Nkodenqui 1 EST : « Très bonne initiative. Depuis un certain temps, on ne parlait plus des l’avortements clandestins alors que ce fléau est en train de faire des ravages dans nos communautés. Ce projet nous donne l’opportunité t’intéresser la communauté au sujet des avortements, et à susciter leur engagement contre les avortements clandestins et pour la promotion de la santé sexuelle et reproductive des femmes.« 

Par Etienne Didier Onana (c) Mbolo Cameroon