Indicateurs de l’universalité de l’internet au Cameroun : les acteurs s’expriment

Indicateurs de l’universalité de l’internet au Cameroun : les acteurs s’expriment

novembre 5, 2022 0 Par MBOLO Team

De la bouche même des principaux acteurs, que doit-on retenir de l’atelier relatif aux indicateurs sur l’universalité de l’internet au Cameroun, qu’a accueilli il y a quelques jours, l’ONG PROTEGE QV en coordination avec le CIPESA et l’UNESCO ? Mbolo Cameroon vous livre à cet effet les interviews de Simone Toussi, Project Officer for Francophone Africa at CIPESA et Sylvie Siyam, présidente de l’ONG PROTEGE QV.

Simone Toussi project officer for francophone Africa at CIPESA, exposant :

 « Cet atelier qui porte sur les indicateurs sur l’universalité  de l’internet de l’UNESCO  vise  à réunir  les parties prenantes  au niveau local et les informer sur ce que c’est que les indicateurs de l’universalité   de l’internet  de l’UNESCO  pour qu’ils comprennent  déjà les enjeux, ce que ça représente et sur quoi est-ce que ça  porte. » 

« Maintenant les réunions comme celles-ci permettent  d’informer  des parties prenantes dans d’autres  pays afin  qu’ils impliquent. »

 « L’objectif  poursuivi à la base est que les gens soient informés mais pas uniquement là. Mais qu’ils soient  informés pour prendre  des indicateurs à leur tour,  pour pouvoir s’impliquer  d’avantage sur  l’évaluation  de l’universalité  de l’internet. S’impliquer d’avantage  dans la mesure  où ces  indicateurs ne peuvent  avoir du sens  du moins  sur un niveau national que s’ils sont  utilisés pour mener  une évaluation un peu  comme certains pays  comme le Sénégal, le Ghana, le Bénin qui l’ont déjà fait au niveau national. 

Maintenant les réunions comme celles-ci permettent  d’informer  des parties prenantes dans d’autres  pays afin  qu’ils impliquent. Parce que c’est une question qui concerne  plusieurs parties prenantes c’est-à-dire  la société civile, les journalistes, les représentants du gouvernement, les représentants du parlement et les représentants du secteur privé des entreprises pour qu’ensemble,  on puisse  mener les recherches qui permettent  d’évaluer  internet   et une fois  qu’on aura  les résultats, cela permettra  justement d’améliorer  les standards  à chaque niveau. »

« les indicateurs sont plus de 303 …»

« Les indicateurs portent  sur quatre aspects c’est-à-dire  l’ouverture, la participation des parties prenantes, l’accessibilité  et les droits de l’homme. Donc ce sont ces aspects-là qui sont évalués. Bon, après les indicateurs sont plus de 303 mais tous  tournent autour de ces quatre aspects là. Voilà, ils permettent donc d’évaluer  et pouvoir améliorer avec les politiques qu’il faut mettre  en place. » 

Sylvie Siyam, présidente de l’ONG PROTEGE QV :

« Internet doit devenir un service de base  comme l’accès  à l’eau, comme l’accès  à l’énergie »

« En fait la causerie  que nous avons eu aujourd’hui  c’était  pour faire réagir les organisations de la société civile, qu’elles doivent assumer  leurs responsabilités et leur rôle dans le fait  que l’accès à internet doit devenir un service de base  comme l’accès  à l’eau, comme l’accès  à l’énergie.

En fait, la démarche ne peut pas être portée par une seule personne, comme vous savez ça doit être un mouvement multipartite qui associe le gouvernement, les médias, les activistes des droits de l’homme, les activistes des droits digitaux, la société civile, les utilisateurs et les opérateurs.

C’est une démarche qui devrait  associer le plus grand nombre d’acteurs possible pour être sûr, parce qu’il y a quand même 303 indicateurs à renseigner et dans plusieurs secteurs. Donc  une entité seule  ne peut pas le faire. Puis, si c’est une entité seule, ça  ne garantit pas la crédibilité du travail qui est fait, les médias on vous attend aussi»

« On voulait que la société civile prenne ses responsabilités… »

« (…) la rencontre d’aujourd’hui  concernait  la société civile et les médias. Ça ne veut pas dire  qu’il n’y aura pas une autre  rencontre, non non non du tout. Chaque fois  que nous  faisons un travail nous associons les opérateurs.  Ils ne sont pas là aujourd’hui, vous avez  vu aussi  le gouvernement n’est pas là, les administrations centrales ou locales  vous voyez, ils  ne sont pas là dans la salle parce que l’importance  du rôle de la société civile dans ce projet  est différent  du rôle des autres. Le rôle  de la société civile est différent du rôle  des autres acteurs, donc aujourd’hui  c’était  la société civile.

(…) vous allez remarquer  que comme  on l’a dit, c’était  une causerie, on a dit ça au début. C’est une causerie  sur les indicateurs de l’universalité de l’internet. En fait, la causerie  que nous avons eu aujourd’hui, c’était  pour faire réagir les organisations de la société civile qu’elles doivent assumer  leurs responsabilités et leur rôle dans le fait  que l’accès à internet doit devenir un service de base  comme l’accès  à l’eau, comme l’accès  à l’énergie.

Nous tous nous avons vu l’importance  de ça notamment pendant la pandémie du COVID 19 où, même les cours des enfants du  système éducatif étaient sur internet et alors que se passait-il pour les enfants qui étaient peut-être en zone rurale ou en zone reculée sans accès à internet ? Il y a eu la rupture  du service de l’éducation. On le voit aussi pour la médecine, la télé médecine, on le voit pour le domaine des affaires et même pour rappeler que pendant  la pandémie tout le monde  était  confiné   chez lui, comment il communiquait  avec les autres ?

Donc vous voyez on voulait que la société civile prenne ses responsabilités se rendant compte  de l’importance  d’internet, porte le flambeau de plaidoyer pour qu’internet  soit comme l’eau, comme l’électricité. Et les indicateurs  de l’universalité  de l’internet  permettent de mesurer  l’état du développement de l’internet dans un pays. On a vu en  Afrique il y a déjà le Kenya, le Sénégal, le Bénin, le Ghana qui ont déjà fait ce travail. Donc on a pensé qu’il fallait  qu’on se mette au travail aussi  pour le Cameroun, c’est une rencontre qui a associé plusieurs pays.

Donc je suis contente de la participation qu’on a eu du Cameroun, c’est nous qui avons eu le plus grand nombre de questions et de contributions. Je pense qu’il y a de quoi être satisfait. »

Propos recueillis par Félix Eyebe © Mbolo Cameroon 

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Félix Eyebe © Mbolo Cameroon