
SOCIÉTÉ & DROITS LA RÉCUPÉRATION
août 11, 2025Elle peut être politique, sociale, culturelle, sportive ou autre. Elle implique deux entités : Le récupérateur et la victime. L’association culturelle La Voix des Personnes Handicapées et son media mbolocameroon.com s’interrogent ce matin sur la question : LA RÉCUPÉRATION PEUT-ELLE ÊTRE CONSIDÉRÉE COMME UNE VIOLATION DES DROITS ?
La récupération peut être considérée comme une violation des droits des victimes dans certains contextes, notamment lorsqu’elle implique l’exploitation ou la manipulation de leur situation pour des fins personnelles ou politiques. Voici quelques raisons pour lesquelles la récupération peut être considérée comme une violation des droits des victimes :
- Exploitation émotionnelle : La récupération peut impliquer l’utilisation de l’histoire ou de la souffrance d’une victime pour susciter des émotions ou des réactions chez les autres, sans nécessairement tenir compte de son bien-être ou de ses sentiments.
- Manque de consentement : Les victimes peuvent ne pas avoir donné leur consentement pour que leur histoire ou leur image soit utilisée à des fins de récupération, ce qui peut constituer une violation de leur droit à la vie privée et à l’autonomie.
- Instrumentalisation : La récupération peut instrumentaliser les victimes, les réduisant à des symboles ou à des outils pour servir des intérêts politiques, idéologiques ou personnels, plutôt que de les traiter comme des individus avec des droits et des besoins spécifiques.
- Réduction de la complexité : La récupération peut simplifier à l’extrême les expériences complexes des victimes, les réduisant à des stéréotypes ou à des récits simplistes, ce qui peut perpétuer des stéréotypes néfastes ou des idées fausses.
- Dénigrement de l’expérience vécue : La récupération peut dénigrer l’expérience vécue des victimes en la déformant ou en la manipulant pour servir des agendas spécifiques, ce qui peut être profondément blessant et invalidant pour les victimes.
Pour éviter ces violations, il est essentiel de traiter les victimes avec respect, dignité et compassion, et de veiller à ce que leurs droits et leurs besoins soient pris en compte dans tous les processus de récupération ou de représentation. Cela implique notamment de :
- Obtenir le consentement éclairé des victimes avant d’utiliser leur histoire ou leur image.
- Respecter leur autonomie et leur agentivité dans la manière dont leur histoire est racontée et utilisée.
- Éviter l’exploitation émotionnelle et la manipulation.
- Reconnaître la complexité et la diversité des expériences des victimes.
- Donner la priorité à leur bien-être et à leur sécurité dans tous les processus de récupération ou de représentation.
Etienne Didier ONANA,
www.mbolocameroon.com