Société : Quel rôle doit véritablement jouer le ministère des affaires sociales dans les activités de ses couches cibles? Les leaders des organisations des personnes handicapées se prononcent…..

Société : Quel rôle doit véritablement jouer le ministère des affaires sociales dans les activités de ses couches cibles? Les leaders des organisations des personnes handicapées se prononcent…..

juin 13, 2022 0 Par MBOLO Team

Il y a quelques jours, la directrice exécutive de la plateforme  »inclusive society for persons with disabilities » organisait une tournée d’installation de ses démembrements. Il s’en est suivi un débat chaud sur la présence et le rôle que doit jouer le ministère des affaires sociales et ou celui de l’administration territoriale qui est en fait, le patron ou encore la tutelle des associations au Cameroun.
Mbolocameroon a réussi à capter quelques interventions sonores des leaders des OPH qui sont partagées ici.

En effet, le bureau de l’antenne de la région château d’eau a été installé par le délégué régional du ministère des affaires sociales, M. DJOUMTOLOUM Raymond, qui a pris le soin d’exhorter le nouveau bureau élu et installé de produire un plan d’action et de se mettre véritablement au travail. M. Le Directeur Exécutif a formellement instruit le bureau à travailler en collaboration avec la PLATEFORME Centrale et les administrations locales pour des résultats efficaces.
A la suite du compte-rendu fait sur sa plateforme, l’on assisté à une multitude d’interventions…..

Pour Bertrand Biwole, il faut observer que cette coordination régionale de l’Adamaoua devait être installée non pas par le délégué régional du minas, mais par madame le Directeur Exécutif de la plateforme qui représente la hiérarchie. Aussi, doit-on se demander s’il revient au délégué du minas de mobiliser les OPH pour la mise en place d’un démembrement de la plateforme. Il urge d’apprendre à nous départir de ce qui semble être une relation de vassalité ou de tutelle entre les OPH et le Minas. Sans prétention aucune, nous sommes des partenaires épris de respect et de courtoisie dans nos rapports et rien d’autre.

Monsieur Khakmeni de l’association des personnes atteintes de l’albinisme, l’ administration est l’ agent régulateur des communautés et la plateforme faisant partie des communautés régule par l’administration. Il est normal que quand elle est là, qu’elle joue son rôle. Les OPH
travaillent avec le MINAS qui a des membres sur l ensemble du territoire nation et la plateforme est l’un de ses partenaires. Quoi de plus normal que la responsabilité soit donnée au délégué d’ installer ce bureau.

Monsieur Bernard Biwole ne partage pas l’avis de son confrère et dit qu’il faille Prendre garde de ne pas répandre ou distiller l’ignorance ou des contres verités. Pour lui, le Minas n’a pas pour rôle de réguler la société encore moins la société civile à laquelle font partie les associations. Une association n’est pas excroissance de l’administration. Un leader, doit savoir qu’une association se crée par des individus qui décident de mutualiser leurs moyens, leur énergie pour atteindre un objectif qui est généralement de satisfaire une cause ou une population. Les membres s’engagent volontairement à adresser ou à résoudre un problème, une injustice d’une communauté. Ils sont mus par l’intérêt général. Ce regroupement ayant l’obligation de se conformer aux lois et règlements en vigueur, obtient, sur sa demande une existence légale auprès de l’autorité administrative et non auprès du Minas. Seule l’autorité administrative peut dissoudre une association. Il s’interroge sur pourquoi les associations des femmes et différents regroupements à connotation ethniques et identitaires qui foisonnent dans le pays ne sont pas autant assujetties aux ministère de la famille et autres? Les OPH sont dans un partenariat emprunt de respect et de considération et non de soumission ou de vassalité. Pour le cas de la coordination régionale de l’Adamaoua, dans la norme c’est l’instance hiérarchique tutélaire supérieure qui installe les démembrement mis en place dans son unité d’action. Par conséquent, il eût été juste que le Directeur Exécutif installa ce bureau.

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Un autre intervenant dit que jusqu’à preuve de contraire, le minas est notre ministère de tutelle bien que nous soyons de la société civile. Notre cible est la cible du Minas quelques soit ce que nous faisons nous restons à jamais attaches au minas comme les associations de lutte pour les droits des femmes sont attachées au ministère de la femme. Les associations pour la santé du ministère de la santé les associations des jeunes au ministère de la jeunesse les associations des sportifs au ministère des sports.

Bertrand Biwole croit qu’il est important de bien définir le terme « , tutelle » qui habite malencontreusement l’esprits de certains ici. Dans le cas d’espèce et pour faire simple, la tutelle signifie un pouvoir ou autorité de protection et d’encadrement conféré par la loi pour prendre soin d’une personne physique ou morale ; ça peut également être compris comme un lien de dépendance entre un ministère et les services déconcentrés, les moyens du second provenant du premier qui a autorité sur le second. Il existe encore bien d’autres définitions. Dans aucune de ces acceptions, je ne vois ce qui caractérise la pseudo »tutelle »que vous conférez au Minas sur les associations. Car jusqu’à preuve du contraire, les associations ne reçoivent pas de dotations financières du Minas pour leur fonctionnement, l’orientation des activités, des actions et les plans d’action des associations ne sont pas validés par le Minas, les associations ne requièrent pas l’autorisation du Minas pour exercer leurs activités, l’existence légale n’est pas conférée aux associations par le Minas, le Minas n’a pas qualité de dissoudre une association etc. Le fait d’être une des cibles ne fait pas du Minas la tutelle des OPH. Les mbororos sont une des cibles du Minas mais cela ne fait pas du mboscouda une structure sous tutelle mais bien un partenaire, au titre que d’autres, sur lequel le Minas s’appuie, en temps que de besoin, pour atteindre la cible. Au demeurant, chacun peut ne pas vouloir voir les choses comme elles sont, mais il est clair qu’il n’existe aucun texte réglementaire ou législatif qui place des OPH sous la tutelle du Minas. Abondant dans votre sens, l’association des ressortissants de l’ouest Cameroun ou une association pour le soutien de l’élite de mon village, par exemple, aura quel ministère comme tutelle ? Soyons des leaders éclairés afin de pouvoir conduire ceux qui nous suivent vers un monde radieux.

Ne partageant toujours pas le point de vue de son confrère, Bertrand Biwole lui rétorque qu’il ne doit pas distiller sur la plateforme son sentiment à la place de ce que prévoient les règles.  »Vous faites un amalgame total entre, protocol, autorité installée ou invitées, j’avoue que je peine énormément à vous comprendre. Toutefois, Il vaut mieux savoir ce qu’on dit au lieu de dire ce qu’on sait. De toute façon, l’autorité invitée ne se substitue jamais à l’autorité initiatrice si ce n’est pas l’instance tutélaire. Vous voyez très bien lorsque les partis politiques invitent les autorités administratives à leurs manifestations, celles-ci assistent de manière figurative sans prendre la parole. Retenez également que moi en tant que leader, j’invite souvent les autres administrations à nos manifestations y compris l’autorité administrative qui peut être considérée comme tutelle. Elles n’ont jamais pour autant revendiqué la parole comme vous semblez l’indiquer parce que, dites-vous, représentant le gouvernement. Aussi, il ne s’est pas agit du protocole à Ngaoundéré, mais plutôt de l’autorité du directeur exécutif de la plateforme qui a été subrogée »