Para sport : Assemblée générale constitutive de la CAPA, le Camerounais Jean Marie Aleokol élu président par ses pairs

L’homme de Mesok sous les projecteurs présidentiels de la CAPA

Une institution hôtelière de Nkol-Eton à Yaoundé a abrité cette matinée du 18 juillet 2025 l’assemblée générale constitutive de la Confédération Africaine du Para Athlétisme (CAPA). Le Cameroun était sur deux fronts parmi lesquels l’abri du siège de cette nouvelle organisation sportive continentale et la candidature d’un de ses fils à la présidence de cette institution.

En effet, huit pays du continent, parmi lesquels le Burkina Faso, la Guinée Équatoriale, la Guinée Conakry, le Bénin, le Niger, le Congo Brazzaville, la RCA et le Cameroun, ont pris part à ces premiers travaux du genre, où il était question de la relecture et de l’adoption des textes qui ont abouti à l’élection d’un bureau exécutif. Le dit bureau a pour président le Camerounais Jean Marie Aleokol Mabieme.

Au terme de ces premiers mots devant ses compères de l’assemblée, le nouvel élu a donné son sentiment tout en déroulant sa feuille de route pour cette mandature à court, moyen et long terme à notre micro :

« Le terme ‘para’ vient de parallélisme, parallélisme ici, c’est par rapport aux personnes valides, donc par rapport au Comité International Olympique qui a ses interfaces sur les plans continentaux et nationaux. Nous, nous voulons faire dans l’athlétisme, mais pour les personnes en situation de handicap, tout ordre confondu, c’est-à-dire déficient physique, déficient visuel, déficient auditif et déficient intellectuel. C’est tout ce monde-là que nous voulons regrouper au sein de cette Confédération Africaine de Para Athlétisme. « 

« C’est vrai que normalement les pays devraient constituer leur fédération et monter pour créer la confédération, mais nous avons utilisé le chemin inverse, simplement parce que depuis des lustres, il y a une grande confusion entre les comités nationaux para olympiques et les fédérations sportives pour personnes en situation de handicap, ce qui ne devrait pas se faire. Lorsque nous parlons de parallélisme, tout ce que nous trouvons au niveau du CIO (Comité International Olympique), on devrait également trouver ces structurations administratives au niveau du Comité International Paralympique. « 

« Donc, petit à petit, nous sommes en train d’apporter ces changements, question de nous harmoniser à l’international, parce que le Comité International Paralympique a demandé de créer les associations, et l’athlétisme était la seule, peut-être avec une autre, qui n’avait pas encore de confédération. Donc, aujourd’hui, elle est en train de devenir une très grande fédération mondiale, et naturellement, la Confédération Africaine a simplement anticipé sur les choses, et nous allons bien travailler avec le Comité International Paralympique, c’est-à-dire avec la World Para Athletics. « 

« Une autre victoire pour le Cameroun sur le plan diplomatique, parce que là, le Cameroun gagne doublement en termes de gestion du bureau exécutif et même en termes de siège. Quand nous essayons de regarder un tout petit peu, je ne pense pas qu’il y a plusieurs confédérations qui sont basées au Cameroun, et si nous pouvons ajouter la CAPA, dont il faut déjà s’habituer à ce terme, c’est le Cameroun qui gagne. « 

« Tout à l’heure, on a applaudi, tout à l’heure nous avons ri lorsqu’on a été élu, mais j’étais un peu réservé parce que je voyais le travail qui nous attend. Ce n’est pas une tâche facile, nous savons que nous avons du travail. Un travail qui fait d’adversité. Si nous avons eu le temps de faire ce travail sur le plan national, je pense que nous avons déjà les côtes solides pour avoir reçu des hyper-clics pour que le mouvement sportif soit connu au Cameroun. « 

« Maintenant, sur le plan africain, tel que ça a commencé, on pense que ces coûts nous ont plutôt solidifiés, nous ont plutôt rendus forts pour pouvoir tenir la barre haute au niveau du continent. « 

« Nous sommes régulièrement dans la bataille. Ça, je voudrais vous dire que les Nations Unies se sont constituées avec 6 pays, hein. Aujourd’hui, nous sommes à plus de 170. Ça veut tout simplement dire que nous autres, nous avons déjà battu le record des Nations Unies en commençant par huit pays. Petit à petit, nous allons aller vers cette adversité que je ne trouve pas d’ailleurs bénigne. « 

« Je pense que tous les pays africains ont été informés de la tenue de cette assemblée, mais comme il y en a beaucoup qui traînent le pas. « 

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