Cinquante ans de la course de l’espoir: ce que le Cameroun a gagné

L’Ascension du Mont Cameroun depuis sa genèse est bien plus qu’une course soutenue par plus d’un pour un idéal partagé. Aux plans sportif, touristique, socio-économique et même culturel, quel bilan peut-on en faire une fois parvenu à cette heure du cinquantenaire ? Cet extrait d’interview de Michel Nkolo, Directeur Technique National est suffisamment édifiant sur le sujet.

« Il y a 28 ans, cette course était parrainée par une société brassicole. Nous nous sommes rendus compte que avec toutes les difficultés rencontrées par les athlètes, 500 000 francs attribués au vainqueur était insuffisant, il fallait augmenter la cagnotte. Nous avons demandé au prestataire de revoir les clauses, ce dernier nous a abandonné.

Nous n’avions pas encore ces infrastructures modernes d’aujourd’hui. Notre tutelle a été saisie et avec la clairvoyance des autorités camerounaises en matière de politique, nous avons approché les autorités politiques qui ont placées cet événement sous le parrainage du Président de la République, et le Colonel Kalkaba qui était à l’époque président de la fédération camerounaise d’athlétisme avait remarqué qu’il y avait trop de conflits et de guerres en Afrique. Nous avons donc pensé qu’il fallait créer un événement réunissant toutes les armées du monde autour du thème de la paix. Nous avons donc adopté le slogan  »Course de l’ Espoir pour la Paix en Afrique » afin que les armées ne puissent pas batailler avec les armes pendant deux jours que dure l’événement, mais batailler sur le plan sportif. C’est pourquoi la course de l’espoir se veut un pilier , un vecteur de la paix en Afrique.

Ça dure donc depuis 28 ans. Cinquante ans c’est depuis la création de la compétition.

L’Ascension du Mont Cameroun a apporté beaucoup de choses ici.
Sur le plan touristique, il n’y avait que deux hôtels à la création de l’événement. Aujourd’hui il y en a combien dans la ville ? Toutes les autorités du mont Cameroun étaient logées a Douala. Les zones environnantes comme Limbe, Bakingili ont également bénéficié grâce au tourisme que les gens viennent faire.

Autre chose ce sont les infrastructures routières qui ont été créées. Regardez les images diffusées pendant la compétition….. Au départ c’était un lacet de route qui partait du bas pour Buea town.

La région du Sud ouest a énormément gagné sur le plan touristique, infrastructurel, sportif, économique et bien d’autres. »

Propos recueillis par Etienne Didier ONANA © Mbolocameroon .
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Crédit photos : mbolocameroon.