Football : La reconstruction du football camerounais, le coup de griffe de Jean Marie Ndongo

Football : La reconstruction du football camerounais, le coup de griffe de Jean Marie Ndongo

juin 15, 2023 2 Par MBOLO Team

Depuis quelques mois maintenant, Jean Marie Ndongo ancien footballeur camerounais reconverti dans l’encadrement jeune et féminin notamment, s’est établi au Cameroun avec un projet, une vision qui l’anime et qu’il a décidé de partager avec le public camerounais.

Jean Marie Ndongo a été formé à ouragan de Yaoundé, TKC U17, Etoile de Yaoundé d2 au Cameroun avant de se déployer en Guinée Equatoriale avec les clubs de Guinea-équoito Réal Bonkoro d1, Inter du Littoral d1, Inter de Mbini d1. S’achèvera alors son périple en terre africaine puis qu’il s’envolera pour une série d’aventures en Europe évoluant tour à tour en Italie, en Allemagne, et enfin Espagne où il finira par boucler une carrière bien remplie en tant que joueur semi-pro.

Aujourd’hui, Jean Marie Ndongo est sur le banc de touche ou plus exactement, il en est le patron avec à son actif plusieurs clubs suivis en tant que coach principal tels que, les U13 à US Ruvese champion dans la ligue régionale et US Torcy champion U13 en ile-de-France. Cette année, il est vice-champion U14. Jean Marie Ndongo est donc arrivé au Cameroun avec toute cette riche expérience et état d’esprit plus que positif puisqu’affirmant d’entrée de jeu : « ça fait très plaisir de passer des moments dans mon pays après des années loin de mon beau pays. ».

Comment comptez-vous procéder pour implémenter vos connaissances acquises en occident au Cameroun ?

« Nous connaissons tous les réalités du pays. Il faut se réadapter et c’est avec beaucoup d’envie que je rejoins des clubs et des coachs pour des séances de travail. »

Pourquoi le travail avec les clubs féminins ?

« Les clubs des filles parce que je suis d’abord un coach formateur et dans notre pays, il n’y a pas de réels centres de formation de football pour les filles. Du coup, certaines filles se retrouvent en première division avec des lacunes. Des coachs n’ont pas beaucoup de temps pour leur faire des exercices spécifiques. Par conséquent, les coachs se retrouvent avec certaines joueuses en difficultés vu le niveau de notre championnat actuel. »

Au lendemain de la clôture du championnat d’élite dames, à quel niveau placez vous les actrices ?

« Je suis très surpris du volume de jeu de certaines filles que je vois jouer ici. Je suis convaincu que si la fédération et les partenaires continuent à investir sur le football féminin, le Cameroun aura l’un des meilleurs championnats de football féminin d’Afrique. Dommages que les équipes de d2 soient encore dans l’ombre, pourtant, il y’a des joueuse très talentueuses dans certains clubs de d2. »

Quels sont les manquements qui retiennent votre attention jusqu’ici ?

« Il y a beaucoup de choses à faire au niveau de la formation, surtout des arbitres du championnat féminin. Et revoir des critères de sélection dans les catégorie jeunes ayant suivi les différentes équipes, je peux vous rassurer que certaines filles méritent de figurer dans les listes U17, U18, U20,vU23. J’ai eu la chance de travailler avec les meilleurs staffs du championnat (FC Ebolowa, Éclair de Sa’a). J’ai apporté beaucoup et en retour, j’ai beaucoup appris sur le football camerounais. »

Quelles sont vos perspectives pour l’avenir ?

« Maintenant je continue à faire mes classes en Europe pour accumuler l’expérience, gagner des titres et ensuite revenir au pays pour contribuer à la reconstruction de notre football. Mais pour l’instant, je compte créer une académie de football féminin avant la fin de cette année dans les catégories U9, U10 que j’envisage encadrer pendant 6 ans. Je suis en partenariat avec 3 écoles de la place ; les réunions s’enchaînent avec les parents d’élèves pour lancer le recrutement dès le 10 août. »

Voilà le pavé qui est désormais jeté dans la mare, nous attendons simplement le rebond et le bon suivi de l’académie qui prendra corps dans les tous prochains mois.

Ngo Venus © Mbolo Cameroon