Homosexualité : les évêques du Cameroun se désolidarisent du Pape et proposent une solution à ces « minorités »

Homosexualité : les évêques du Cameroun se désolidarisent du Pape et proposent une solution à ces « minorités »

décembre 23, 2023 0 Par MBOLO Team

Tels 10 commandements, un texte relatif à la sortie des évêques du Cameroun enflamme les réseaux sociaux en réponse à la sortie du Pape François encourageant la bénédiction des couples homosexuels. Ce texte dont le fond et la virevoltante réaction des camerounais traduit à coup sûr, le malaise social créé par cette décision de la hiérarchie du Vatican, et des assauts incessants des lobbies gays à destination des pays africains, pour au moins qu’on se rappelle la visite avortée de l’ambassadeur français pour les droits des personnes homosexuelles, bisexuelles et transgenres (LGBT+) au mois de Juin dernier. Les évêques du Cameroun ont à cet effet pris leurs responsabilités et surtout leur courage, en réaffirmant leur position soutenue par des arguments forts d’une part, et d’autre part, en offrant une solution à tous ceux qui seraient en proie à ce genre de pratique.

ARGUMENTS FORTS

La liberté, la tolérance, l’ouverture, l’homophobie qui serait mauvaise et condamnable, sont quelques arguments couramment mis en avant pour faire la promotion de l’homosexualité, mettant presque souvent en sourdine tout ce que penseraient les autres. De la sortie des évêques du Cameroun condamnant cette pratique, des éléments saillants et fondamentaux au croisement de la culture africaine elle-même, et de la spiritualité profonde reconnue et acceptée par ces prélats et leurs ancêtres peuvent être les suivants :

  1. La rejeter (homosexualité) n’est en rien une discrimination ; mais une légitime protection des valeurs constantes de l’humanité face à un vice devenu sujet de réclamation de la reconnaissance légale et, aujourd’hui, posé comme sujet de bénédiction
  2. Sacralité de l’identité sexuée de l’homme et de la femme créés à l’image de Dieu
  3. Signes évidents de la décadence implosive des civilisations
  4. Les actes vécus dans le cadre de l’homosexualité ne sont pas « sexuels », mais « des rapports contre nature »
  5. L’union homosexuelle n’est pas un mariage. Elle fausse le sens du mariage en le réduisant à un lien stérile, hédoniste et pervers :

SOLUTION PROPOSEE

Contrairement à toute autre forme de marginalisation, les évêques du Cameroun montrent bien que leur posture n’est en aucun cas motivée par une volonté de rejet assimilable à celle basée sur la couleur, le genre, l’appartenance sociale, etc, puisque, cherchant eux-aussi des solutions susceptibles d’aider les âmes concernées :

« nous recommandons ceux qui sont enclins à l’homosexualité, à la prière et à la compassion de l’Église, en vue de leur conversion radicale. Nous les invitons aussi à sortir de leur mentalité de victimisation dans laquelle ils se complaisent à se considérer comme « victimes », « faibles », « minorités » ; afin de saisir l’occasion de conversion que Dieu leur donne dans les multiples interpellation de sa Parole. »

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Déclaration des Évêques du Cameroun sur l’homosexualité et sur la bénédiction des « couples homosexuels »

Face aux abus sémantiques destinés à fausser la valeur des réalités et le sens réel des notions de famille, de couple, de conjoint, de sexualité et de mariage.

Face à la vague d’indignation, d’interrogation et d’inquiétude que suscite au sein du peuple de Dieu, la Déclaration « Fiducia supplicans » sur la question de la bénédiction des couples homosexuels.

Au nom de la vérité de l’Évangile et pour la dignité humaine et le Salut de l’humanité tout entière en Jésus Christ.

Nous, Évêques du Cameroun, au sujet de l’homosexualité et de la bénédiction des « couples homosexuels », déclarons unanimement ce qui suit :

1. Dans la conformité de notre Déclaration de 2013 sur l’homosexualité, nous réaffirmons fermement la vérité de l’Église, Mère et Éducatrice, qui enseigne la sacralité de l’identité sexuée de l’homme et de la femme créés à l’image de Dieu (Gn 1, 26), celle de la dignité de leur sexualité et du mariage qui fonde la famille. La personne humaine est créée homme et femme : « Homme et femme, il les créa » (Gn 1, 26). Cette différence invariable qui fonde leur relation et leur complémentarité s’accomplit dans les liens du mariage.

2. L’homosexualité falsifie l’anthropologie humaine et banalise la sexualité, le mariage et la famille, fondement de la société. Dans la culture africaine, cette pratique ne fait pas partie des valeurs familiales et sociales. Elle est une violation flagrante de l’héritage que nos ancêtres nous ont légué. Dans l’histoire des peuples, les pratiques d’homosexualité n’ont jamais donné lieu à une évolution sociétale, mais sont les signes évidents de la décadence implosive des civilisations. De fait, l’homosexualité oppose l’humanité à elle-même et la détruit.

3. L’identité profonde de la sexualité est méconnue, détournée et pervertie hors des rapports de conjugalité de l’homme et de la femme. Par conséquent, les actes vécus dans le cadre de l’homosexualité ne sont pas « sexuels », mais « des rapports contre nature ». (Rm 1, 26)

4. Le mariage est une institution qui légitime les relations sexuelles et la filiation pour la fondation d’une nouvelle famille. C’est l’union d’un homme et d’une femme qui s’engagent dans une vie de couple, à fonder une famille et à vivre unis dans l’amour. L’union homosexuelle n’est pas un mariage. Elle fausse le sens du mariage en le réduisant à un lien stérile, hédoniste et pervers : « l’infamie d’homme à homme » (Rm 1, 26).

5. L’homme et la femme ont le droit naturel d’assumer chacun la spécificité de leur nature. C’est un droit invariable, irréductible et structurant qui est à considérer dans le cadre du couple, de la sexualité et de la famille comme la base de la paternité chez un homme, et de la maternité chez une femme. L’orientation libre de la sexualité brandie par les promoteurs de l’homosexualité est une négation de ce droit.

6. L’homosexualité n’est pas un droit de la personne humaine. Mais une aliénation qui nuit gravement à l’humanité parce qu’elle n’est fondée sur aucune valeur propre à l’être humain : « c’est une abomination ». (Lev, 18, 22). La rejeter n’est en rien une discrimination; mais une légitime protection des valeurs constantes de l’humanité face à un vice devenu sujet de réclamation de la reconnaissance légale et, aujourd’hui, posé comme sujet de bénédiction.

7. Littéralement, « Bénir c’est dire du bien ». Et dire du bien par un geste de bénédiction d’un « couple homosexuel » reviendrait à encourager un choix et une pratique de vie qui ne peuvent être reconnus comme étant objectivement ordonnés aux desseins révélés de Dieu. Nous déclarons donc non conforme toute forme de bénédiction qui tend à reconnaître les « couples homosexuels », comme un état de vie.

8. Fidèles à cet enseignement constant de la Tradition ecclésiale qui déclare intrinsèquement désordonnés et contraires à la loi naturelle les actes d’homosexualité (Catéchisme de l’Église Catholique n. 2357), Nous, Évêques du Cameroun, réitérons notre désapprobation de l’homosexualité et des unions homosexuelles.

9. Par conséquent, nous interdisons formellement toutes bénédictions des « couples homosexuels » dans l’Église du Cameroun. 

10. Étant donné que Dieu ne veut pas la mort du pécheur, mais sa conversion pour la vie éternelle, nous recommandons ceux qui sont enclins à l’homosexualité, à la prière et à la compassion de l’Église, en vue de leur conversion radicale. Nous les invitons aussi à sortir de leur mentalité de victimisation dans laquelle ils se complaisent à se considérer comme « victimes », « faibles », « minorités » ; afin de saisir l’occasion de conversion que Dieu leur donne dans les multiples interpellation de sa Parole.

Fait à Yaoundé le 21decembre 2023 Source photo : VATICAN NEWS