Les camerounaises s’en s’ont sorties plus fortes lors des éliminatoires de l’afrobasket 2019, retour sur des moments forts intenses

Les camerounaises s’en s’ont sorties plus fortes lors des éliminatoires de l’afrobasket 2019, retour sur des moments forts intenses

mai 7, 2019 0 Par MBOLO Team

L’équipe nationale féminine de basket-ball du Cameroun s’est qualifiée  dimanche pour la plus prestigieuse compétition du continent, l’Afro basket Women. C’était à l’issue d’un tournoi éliminatoire qui a vu la participation de deux équipes (seulement), de la sous-région Afrique centrale. La  RD Congo et bien entendu notre pays.

La double confrontation  entre ces deux nations s’est soldée par autant de victoires pour les pouliches de l’entraîneur Guy MOUDIO. A l’aller, le score était de 91-46.

Le match retour a été plus intense,  plus relevée et d’une densité émotionnelle à nulle autre pareil. Score final, Cameroun 70, RD Congo 66. 

Les congolaises s’affirment dès le début

Dès l’entame de la rencontre, les congolaises montrent leurs ambitions. Mariana MUADI   le numéro 14 marque les deux premiers points de cette rencontre après plus de quatre-vingt-dix secondes de jeu. Elle est suivie peu après par sa collègue BOMBOLO BALONGYA. Les camerounaises suffoquent et c’est Amandine EBOGO qui réduit l’écart en marquant un panier à deux points pour le Cameroun, S’ensuit une  sorte de chassé-croisé. NGO NDJOCK ramène le score à 6-4 pour le Congo. Sandrine AYANGMA  revient à 10-10 après une échappée au score des camarades de la capitaine Natacha TEBA. Le public pousse ses joueuses mais c’est dur. Les  «  Elle va tirer à côté » qu’ils scandent n’influencent pas les bleues qui continuent leur chevauchée pour terminer la première période avec un écart de 3 points : 17-14. 

Des congolaises de plus en plus agressives

Le second quart temps est une véritable démonstration de force des congolaises qui multiplient des tentatives de paniers à 3 points. La réussite aidant, elles vont le remporter par 41 à 26. A la mi-temps, les différents staffs techniques  replacent les pions du puzzle et reviennent avec l’ambition d’accentuer l’écart pour le Congo et de revenir au score au moins en attendant la suite pour le Cameroun. On constate que les joueuses du Congo jouent en profondeur et prennent à défaut la défense camerounaise. La maladresse de ces dernières dans la bouteille inquiète.

Le sursaut d’orgueil des lionnes

Il faut le sursaut d’orgueil de la capitaine MFOULA et les jaillissements de MUKOKO BALETA pour faire reculer un peu la hargne de l’adversaire. L’écart se réduit petitement et la fin de la période intervient sur le score de 57-44 pour le Congo.

La dernière partie, synonyme de vérité s’engage sur un rythme fou. Les camerounaises veulent rapidement revenir au score avant le début du money-time. Leurs adversaires tiennent à leur orgueil. Les Lionnes se révoltent et à cinq minutes de la fin, elles ne sont menées plus que de 4 points (59-55).  Encouragée par un public qui veut à tout prix la victoire, Rose ABENKOU, Amandine EBOGO, Julienne ONGBAGNAMEN  et leurs camarades poussent Marlène NGOBELEZA  et les siennes dans leurs derniers retranchements. Le public retient son souffle.

A la fin, il peut dire merci à  ses joueuses quand elles passent pour l’unique fois devant leurs adversaires. C’est pour le résultat final de 66-70 au profit du Cameroun.

Il y a du potentiel dans la sous-région

La grande leçon que l’on peut tirer de ces éliminatoires, c’est qu’il y a du potentiel  dans la sous-région. Il faudrait plus de moyens pour permettre  à nos athlètes  de mieux s’exprimer. Nous ne saurions ne pas marquer notre admiration pour certaines joueuses ayant pris part à  cette compétition. Nous pensons à la congolaise Marlène NGOBELEZA   le numéro 5 qui a éclaboussé de son talent, la première confrontation en marquant 21 points. Sa compatriote Cécile NYOKA et la capitaine Natacha TEBA ont marqué leurs performances.

Coté camerounais,  MUKOKO BALETA pour sa première sélection avec l’équipe du Cameroun, a démontré tout le bien que ceux qui l’ont sollicité ont  pensé d’elle. Monique NGO NDJOCK par son adresse n’est pas passée inaperçue. Que dire alors des anciennes comme la capitaine Marie –Ange MFOULA, Sandrine AYANGMA malgré sa blessure en milieu de rencontre dimanche ou encore Marie Rose ABENKOU et  Julienne ONGBAGNAMEN.

Des talents que les entraîneurs des deux équipes à savoir  KOKO ADE pour le Congo et GUY MOUDIO pour le Cameroun, devront davantage peaufiner leurs équipes lorsque débutera la préparation de la phase finale. Ils auront certainement tout leur effectif. Ainsi notre sous-région pourra espérer avoir une bonne représentation. 

Etienne-Didier ONANA