Le conseil de cabinet du mois de Mai répond aux préoccupations du coût des infrastructures routières et de la qualité de service offerte par les transporteurs

Le 23 Mai de l’an 2019, s’est tenu à l’Immeuble Etoile le conseil de cabinet du mois de mars. Ce rendez-vous mensuel visait principalement à répondre aux préoccupations liées aux coûts exorbitants des infrastructures routières d’une part. Et d’autre part, énoncer les pistes suivies afin d’améliorer la qualité de service offert dans le secteur du transport. Pour ce faire, les ministres des travaux publics et des transports, ont présenté les stratégies mises en œuvre par leurs départements ministériels respectifs.

Le ministre Ernest NGANOU DJOUMESSI a commencé par faire un état du réseau routier national. Il en ressort que le besoin de développement du réseau routier repose sur 123 294 kilomètres de route. Soit 9 370 km de routes nationales, 13 924 km de routes régionales et 100 000 km de route départementales. Seulement, 43% restent encore à construire car, la répartition est routes bitumées est celle-ci :

• Route nationales: 4 535 km (48%)
• Route régionales: 982 km (7%)
• Route départementales : 1 562 km (2%)

Facteur limitant identifié : les coûts des projets de construction routière. Ainsi, la stratégie du ministre des travaux publics pour y répondre, consiste en :

• L’adoption d’une nouvelle approche de fixation des prix unitaires fondée sur des sous-détails élaborés et non sur les prix pratiqués ;
• La réalisation de la commande publique sur la base des études techniques rigoureuses et conformes aux critères de maturation des projets d’investissement ;
• Le redimensionnement des routes pour diminuer les coûts de terrassements et des chaussées ;
• La promotion des contrats de partenariats public-privé dans la construction, l’exploitation et la maintenance des infrastructures routières ;
• La maîtrise de la fiscalité liée à la construction routière et des coûts des intrants.

Vu le facteur limitant précédemment évoqué, monsieur le Ministre des travaux public a fait allusion à la promotion de quelques champions nationaux afin de développer une industrie routière nationale.

Dans l’optique d’apporter des améliorations à la qualité de service observée dans le monde du transport, monsieur Ernest Massena NGALLE BIBEHE, a dévoilé sa stratégie secteur par secteur comme suit :

Sous secteur aérien

• Poursuite de la modernisation des équipements des aéroports;
• Renforcement des mesures de sécurité et de sûreté aérienne via la mise aux normes OACI et IATA dans les aéroports de Yaoundé et Douala;
• Autorisation d’ouverture accordée à 150 opérateurs interurbains répondant aux standards évalués à l’issue d’un audit technique et administratif;
• Meilleure structuration des acteurs du transport des produits divers
• Sous secteur terrestre;
• Mise en place d’un système de transport urbain de masse dans les principales villes;
• Professionnalisation de l’activité du transport urbain par taxi.

Sous secteur maritime

• Modernisation du port autonome de Douala à travers la mise en service d’un troisième portique de quai;
• Finalisation de la première phase de construction du port de Kribi
• Construction du port autonome de Limbé;
• Restructuration du Chantier naval et industriel du Cameroun afin de rendre tous ces ports compétitifs.

Sous secteur ferroviaire

• 22 Locomotives, 75 wagons citernes et 100 wagons plates-formes acquis dans le cadre de l’opération de renouvellement du matériel roulant fret;
• Renouvellement de 175 km de voies ferrées entre Batchenga et Ka’a dans le cadre du premier plan quinquennal de réhabilitation des infrastructures ferroviaires ;
• Sécurisation de 6 passages à niveau dans les villes de Yaoundé et Douala;
• Aménagement des gares existantes;
• Renouvellement de 670 km de voies ferrées;
• Modernisation du matériel d’entretien de la voie.