Santé : Le MINSANTE et les Rotary Clubs main dans la main pour la lutte contre les hépatites virales au Cameroun

Santé : Le MINSANTE et les Rotary Clubs main dans la main pour la lutte contre les hépatites virales au Cameroun

juillet 28, 2022 0 Par MBOLO Team

« Rapprocher les soins hépatites de vous » est le thème choisi cette année 2022 pour célébrer la journée mondiale de lutte contre les hépatites virales et, dans l’urgence d’une élimination de cette pathologie qui s’impose au Cameroun, la Commission nationale Hépatites zéro Cameroun et les Rotary clubs de Yaoundé ont organisé une conférence publique et des campagnes de dépistage gratuites à l’effet de sensibiliser les masses, préserver des vies d’une manière générale mais aussi celle de la mère et du nouveau né.

L’objectif des pouvoirs publics

Les hépatites virales sont un problème de santé publique au Cameroun avec des prévalences de 8,3% pour l’hépatite B, 1,03% pour l’hépatite virale C et de 10,5% pour l’hépatite virale D.

Fort de cela, le ministère en charge de la santé publique, et par ricochet tous les personnels en charge de cette question au Cameroun estiment qu’il est important d’investir dans l’élimination de ces hépatites d’ici 2030.

Ce qu’il faut savoir

Le premier pas dans la lutte contre cette pathologie est de connaitre son statut et pour cela, il est important d’effectuer un test de dépistage dans une formation sanitaire, a-t-on, entre autres, pu apprendre au cours de cette conférence, le long des trois exposés produits à l’attention de l’assistance.

Le premier présenté par le Professeur Njoya Oudou avait pour thème « hépatites virales : Etat des lieux au Cameroun ». En filigrane, l’on a pu retenir que, cet état des lieux porte sur plusieurs aspects : épidémiologique, de la prévalence et sur l’aspect du traitement. Le Cameroun est un pays de haute endémicité pour l’hépatite virale B et C. Sur le plan de la prévention, elle souffre du fait que l’Etat Camerounais a fait beaucoup d’efforts depuis 2005, car systématiquement, il y a l’hépatite virale B en vaccination des nouveau-nés, elle vient six semaines après la naissance, donc entre la naissance et les six semaines, il y a toutes les possibilités d’avoir encore des contaminations. Ainsi, l’effort à faire est de ramener cette prévention dès la naissance. Pour ce qui est du traitement, il a été subventionné fortement par l’Etat et nous avons aujourd’hui des médicaments très puissants qui nous permettent de guérir l’hépatite virale C en douze semaines.

Les deux autres thèmes soumis à l’attention de l’assistance ont été présentés tour à tour par le Dr Mbella. Le premier était intitulé « prévention de la transmission mère-enfant au Cameroun », et le second « prise en charge des hépatites virales au Cameroun. ».

Par rapport à la transmission mère-enfant, il est le pilier le plus important dans l’hépatite virale B. Tout d’abord, toute femme enceinte doit se faire dépister contre l’hépatite virale B pour prévenir la transmission. La seconde chose, toute femme enceinte doit s’assurer que son enfant reçoive une dose de vaccin contre l’hépatite à sa naissance pour préserver des vies.

En ce qui concerne la prise en charge, il faut dire qu’une fois dépisté, il faut se rapprocher des services sanitaires en fonction de son statut, du résultat de son dépistage. S’il est positif, il est important de se rapprocher des services de prise en charge pour avoir une confirmation virologique de la maladie, afin de connaitre le traitement adéquat qui y sera administré. Nous soulignerons que, le patient qui est mis sous traitement doit savoir que des efforts ont été faits par le gouvernement camerounais pour renforcer l’accessibilité du traitement en terme de coûts, et de dispositions au niveau des centres de prise en charge.

Notons pour finir que cette semaine de l’hépatite virale se déroule également dans les villes de Douala, Maroua et Bamenda, du 28 au 29 juillet 2022 et les campagnes de dépistage des hépatites B et C auprès des femmes enceintes se déroulent respectivement à l’hôpital central de Yaoundé, l’hôpital Laquintinie et l’hôpital régional de Bamenda.

Synthèse effectuée par Félix Eyebe (c) Mbolo Cameroon